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Anecdotes
26 août 2012

Rock en Seine

Hier, j'ai passé la journée au festival Rock en Seine avec mon chéri, et j'ai tellement bassiné tout le monde avec cet évènement, que je me suis dit qu'il fallait que je vienne ici vous raconter cette journée... =)

Déjà, petit flash back... Il y a un peu plus de trois mois, au cours de mon trajet quotidien dans le métro parisien, je tombe sur une affiche géante de Rock en Seine annonçant les premiers groupes programmés.
Et là, mes yeux voient : Caravan Palace ... Noel Gallagher's high flying birds ... The Black Keys
Soit : Un groupe que j'apprécie beaucoup et qui, selon ce qu'on a pu me dire, tabasse sévère en live ... Un des deux membres du regretté Oasis, groupe que Chris et moi adorions (ne jamais les avoir vus en live restera toujours un regret, donc en voir un sur deux c'est déjà pas si mal) ... Et surtout, mon groupe préféré-que-j'aime-à-la-folie. 

Le festival dure trois jours, et je me suis donc dit "trois groupes que j'ai très envie de voir... quelles sont les chances pour qu'ils jouent tous le même jour...?" C'était franchement pas gagné, mais il faut croire que la programmation avait été faite spécialement pour moi, car, effectivement, ces trois groupes étaient prévus pour le samedi 25 Août. Ni une ni deux, à peine Chris rentrés du boulot, je lui crie "IL FAUT QU'ON AILLE A ROCK EN SEINE !!!", et quelques heures plus tard, nous voilà sur le net en train de réserver nos billets. 

Premier festival de ma vie, et pendant les trois mois qui ont suivi, j'étais toute impatiente, toute excitée, surtout à l'idée de revoir The Black Keys, que j'avais adorés au Zenith en Janvier et que je ne cesse d'écouter en boucle depuis.

Le jour J enfin arrivé, nous partons donc en direction de Domaine de Saint-Cloud, tout guillerets, impatients, et qui plus est sous un temps parfait. 
Après 40 minutes de metro (c'est que c'est franchement pas la porte à côté, le machin...), nous arrivons sur les lieux. Les concerts ne commençant que dans 45 minutes, on a le temps de se balader un peu, de prendre une bière, et de se repérer un peu dans tout ce fatras. C'est grand quand même comme truc, et je prends vite l'initiative de prendre des points de repère pour se rendre facilement d'une scène à une autre (parce que si je compte sur Chris pour ce genre d'organisation, on est franchement pas rendus...).

On traverse donc tout le domaine, jusqu'à la Grande Scène, où on s'assoit avec bière et cigarettes en attendant l'arrivée du premier groupe qui doit s'y produire, Of Monsters and Men.
J'avais découvert ce groupe en épluchant la programmation de la journée. Parce que les trois groupes que je voulais absolument voir ne suffisaient pas à remplir la journée, et il y avait TELLEMENT de groupes au programme qu'il fallait bien fouiller un peu là-dedans pour faire son choix. Et Of Monsters and Men est devenu, dès la première écoute, une évidence. 
C'est le genre de musique qui fait voir la vie en rose. J'écoute leur album et je me dis "Ok, la vie n'est pas si moche, finalement...". Bref, c'est original, c'est frais, et j'avais vraiment hâte de voir ce qu'ils donnaient en concert.
Eh bien je n'ai pas été déçue, ils sont vraiment bons, les cocos. Déjà, dès les premières notes de Dirty Paws, j'ai eu des montagnes de frissons partout dans les bras et le dos (un peu comme à chaque fois que je l'écoute, mais encore pire, parce que c'était en live). Et non seulement leur musique est incroyablement agréable à écouter, mais en + ils sont ultra souriants, et communiquent beaucoup avec le public. Et ça, j'aime bien. Le public a chanté en coeur avec eux Litlle Talks, la chanson qui commence doucement à les faire connaître, et au bout d'un peu plus de trente minutes, c'était déjà fini.
C'est ça un festival, une tonne de concerts géniaux mais qui durent moins longtemps... 

Mais peu importe, j'étais enchantée par ce début de journée. Ca s'annonçait bien. 

Destination suivante : la Scène de la Cascade, où l'on avait prévu de voir Alberta Cross (encore un groupe que j'avais repéré sur la programmation). Mais le temps d'atteindre la scène, le concert avait déjà commencé depuis dix bonnes minutes. Je comprends donc qu'enchaîner concert sur concert, c'est pas faisable, il faut choisir ceux que tu veux voir VRAIMENT et se contenter de voir les autres de loin, et à moitié. C'est donc ce qu'on a fait pour Alberta Cross, on s'est assis et on a écouté la fin du concert de loin. Ca restera un petit regret, quand même, de ne pas avoir pu les voir pour de vrai, parce que j'aime bien ce qu'ils font, et le peu que j'en ai entendu en live semblait prometteur. 

A la fin du set d'Alberta Cross, on décide de rester sur place en attendant Caravan Palace, qui commencent dans un peu plus de trente minutes sur la même scène, parce que partir maintenant pour voir ce qui se passe sur les autres scènes, c'est un coup à galérer pour revenir ici et louper le début de leur concert, et ça, c'est juste pas acceptable...

Pour Caravan Palace, on décide de se rapprocher de la scène, histoire d'y voir quelque chose, cette fois.
Et ben franchement... on ne m'avait pas menti. Ces gars-là savent mettre l'ambiance. C'était la folie du début à la fin, le public était survolté, entraîné par l'enthousiasme de la chanteuse (mais tout en restant très civilisé...), on s'est éclaté comme des fous. C'est dingue ce qu'ils arrivent à faire, entraîner un public aussi nombreux dans leur euphorie, transmettre une telle énergie... Ils ont fait l'unanimité, pas de doute là-dessus, même auprès de Chris, qui pourtant ne connaissait pas trop ce groupe et apprécie moyen ce genre de musique en général. Mais là, l'ambiance était tellement énorme que c'est resté son concert préféré de la journée...
Au bout d'un moment, la chanteuse balance "Bon, ça fait déjà 50 minutes qu'on est ensemble (Keuwa??), on a le temps de faire un seul autre morceau pour vous..." Bien, le concert a donc duré 1 heure, mais j'avais l'impression qu'il avait commencé depuis 20 minutes à peine. C'est dire à quel point ils sont énormes...

Après ça, le temps de s'extirper de la foule, de faire une pause pipi et d'aller chercher une autre bière, il est déjà pas loin de 19h. L'après-midi est passé à une allure folle, on a déjà vu deux concerts (et demi), et ils nous apparaît vite évident qu'on n'aura le temps d'en voir que deux de plus : Noel Gallagher, et The Black Keys, qui se produisent tous deux sur la Grande Scène.

En attendant que le groupe qui les précède termine son show et que le public se disperse un peu, on en profite pour aller s'acheter un sandwich (parfaitement dégueu soit dit en passant, c'était vraiment manger pour survivre et ne pas crever la dalle pendant les deux show les plus attendus...). Parfaitement synchros, on a à peine fini notre pitance que le concert (de Deus il me semble) s'achève. Le public se disperse doucement (c'est l'heure de manger pou tout le monde), on en profite donc pour se précipiter vers la Grande Scène, et se rapprocher le plus possible. 
Le concert de Noel Gallagher ne commence que dans 40 minutes, mais l'espace au plus près de la scène est déjà bondé. On arrive quand même à trouver un emplacement pas trop dégueulasse, et on attend... Chris est tout excité à l'idée de voir Noel de ses propres yeux, et j'avoue être impatiente aussi... Même si, moi, ceux que j'attends depuis le début de la journée, ce sont surtout les Black Keys...

Noel Gallagher, ce fut donc à la fois une grande émotion, et une légère déception... Il faut l'avouer, Noel a beau avoir une très belle voix et être un compositeur de talent, il n'est pas franchement ce qu'on pourrait appeler un gai luron... Timides sourires à l'audience, deux trois phrases marmonnées à peine compréhensibles... Il n'a pas trop su mettre l'ambiance, mais personne ne s'en est tellement étonné, c'est un peu la marque de fabrique de l'énergumène.
En-dehors de ça, c'était très agréable, il a de belles chansons quand même, et surtout, pour le plus grand plaisir de son public, il a terminé son set sur deux chansons d'Oasis, Whatever et Don't look back in anger. Inutile de préciser que tout  le monde a chanté en coeur avec lui à s'en arracher les poumons, moi comprise... Je ne sais pas si reprendre des chansons d'Oasis est quelque chose qu'il fait à chaucn de ses concerts, ou si c'était une manière de se rattraper de l'annulation de dernière minute d'Oasis en 2009 à ce même festival, mais toujours est-il que ça m'a fait énormément plaisir d'entendre ces chansons en live. Et ça m'a fait un peu bizarre, aussi... Il y a 6 ans, je venais de rencontrer Chris, et c'est grâce à lui que j'ai vraiment connu Oasis, que je les ai écouté en boucle... Je nous revois en parler, affalés sur un lit dans une chambre d'auberge de jeunesse écossaise... Et 6 ans après, on est là tous les deux, à entendre ces chansons pour la première fois en live. Ca m'a fait tout chose d'y penser...

A peine la dernière chanson de Noel terminée, je retombe sur terre en deux secondes et je me dis "les prochains... c'est les Black Keys !". Il y a une heure d'attente, qu'importe, hors de question de quitter les lieux pour aller pisser ou chercher des bières. On y est, on y RESTE ! J'entraîne même Chris par la main, espérant de me rapprocher un peu de la scène... Malheureusement, on n'a pas été les seuls à avoir cette brillante idée. Les gens se précipitent pour essayer d'atteindre le devant de la scène, tout le monde veut être au plus proche. On me pousse, on me passe devant, et en moins de deux secondes, on se retrouve dans une masse compacte de gens, sans pouvoir bouger... Je commence à me dire qu'essayer de se rapprocher n'était peut-être pas super intelligent, vu la situation très inconfortable dans laquelle on se retrouve... Chris commence à un peu tirer la tronche, je me demande moi-même comment je vais réussir à patienter une heure au milieu d'une foule aussi dense, mais qu'importe, il est hors de question de reculer, je VEUX voir mes Black Keys de PRES
Au bout de quelques minutes, la foule cesse de se mouvoir, chacun semble satisfait de sa place, et tout le monde reste immobile, à attendre, pendant près de 45 minutes. Quand je dis immobile, je veux dire qu'on ne pouvait même pas déplacer ses pieds de trois centimètres. On ne pouvait pas bouger d'un pouce. 

Je savais que la popularité des Black Keys avait considérablement augmenté ces derniers mois, mais quand même, je ne m'attendais pas à un engouement aussi énorme. Je ne suis définitivement pas la seule à idôlatrer les deux compères... 
Les quelques commentaires que j'entends autour de moi ne volent cependant pas très haut...
"Apparemment, le batteur est un peu bizarre, il tape jamais en rythme (de quoi...??), il a l'air chelou comme type... En tout cas il est bien moche (utile, le commentaire). Le chanteur par contre, pur beau gosse." 
Bon, "pur beau gosse" n'est pas le terme qu'il lui conviendrait le mieux, c'est pas un Apollon non plus, mais il a un sex appeal de fou furieux, ça c'est pas moi qui dirait le contraire...! 
S'impatientant, les gens commencent à fredonner les tubes du groupe (les plus récents du moins), à crier, à taper des mains... A les réclamer, quoi. 

Et ils arrivent enfin. Ca crie, ça applaudit, je suis aux anges de revoir Dan et Patrick, là, en chair et en os, mais je déchante vite. Le duo a à peine entamé Howlin' for you que la foule se densifie encore... Et ça commence à jumper, et à se pousser de tous les côtés. Et ça me gâche tout. Quel intérêt, je vous le demande, de pousser les gens, d'un côté, de l'autre, de se gêner, de se marcher dessus ? On n'est plus du tout attentif à la musique, on est tellement concentré à essayer de ne pas se faire écrabouiller par la foule qu'on perd le meilleur du show. Je n'ai écouté les deux premières chansons que d'une oreille, trop occupée que j'étais à essayer de survivre. Extrêmement frustrant
On a fini par se décaler de quelques mètres sur la gauche, essayant de se dégager un peu. On finit par trouver un coin plus calme, les gens sont moins hystériques, mais on est quand même plus loin, et je ne vois presque rien. Heureusement que les écrans géants sont là pour nous tenir au courant de ce qui se passe sur scène, m'enfin c'quand même pas pareil... J'ai essayé de me reconcentrer sur leur musique, tout en me hissant sur la pointe des pieds pour essayer d'apercevoir mon Dan adoré sur la scène. J'en ai des courbatures aux mollets... 

Malgré tout ça, c'était quand même génial. Ils envoient toujours autant du pâté, ces deux-là. Ils prennent un pied d'enfer à jouer, ça se voit, ça se sent, et c'est communicatif. 
C'est quand même dommage de voir que la grosse majorité du public n'a l'air de connaître que leurs deux derniers albums. Au son de Tighten Up, Lonely Boy et autres Gold on the Ceiling, la foule était totalement hystérique, mais dès qu'ils entamaient une chanson un peu plus ancienne, la foule se calmait d'une manière presque inquiétante. 
J'ai eu un peu l'impression d'être la seule à crier de joie en entendant les premières notes de Your Touch, ou à m'extasier devant l'intro de Girl is on my mind, qui sont des chansons que j'adore ... et j'avais l'impression d'être la seule à les connaître. Dommage...

Malgré la foule, la chaleur et les gens qui te marchent dessus, le show s'est terminé beaucoup trop vite à mon goût. Ca a duré plus d'une heure pourtant, mais les chansons se sont enchaînées à une vitesse folle, et à la dernière note de I Got Mine, je me suis dit "Oh... C'est déjà fini...". Les gens semblaient attendre un rappel, mais c'était peine perdue, déjà parce que les rappels dans un festival, ça se fait pas tellement, et puis I Got Mine est TOUJOURS la chanson qu'ils chantent en dernier, elle annonce le point final du concert, pas la peine d'en attendre plus. 

Bref, malgré quelques inconvénients, les voir en live reste un immense plaisir. Je suis limite triste que ce soit passé si vite, et que ce soit déjà fini. J'ai attendu ce concert comme le Messie pendant trois mois, et au final je n'ai pas pu le savourer comme je l'aurais voulu. Ca restera une déception... 

Après une dernière bière, la journée s'est achevée. On est reparti vers le métro, en silence. J'étais à moitié assommée par la fatigue, à moitié la tête encore au concert, à chanter en coeur avec Dan, à me marrer devant les têtes improbables que fait Patrick en tapant comme un fou sur sa batterie...
Ces deux-là n'ont pas fini de me faire planer, c'est moi qui vous le dis...

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