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Anecdotes
11 septembre 2009

Une famille haute en couleurs...


75044111

Il peut être assez difficile de se faire accepter dans sa belle famille, de l'apprécier, et de se sentir enthousiaste à l'idée de partir en week-end avec eux.
Personnellement, j'aime beaucoup la famille de Christophe. Ses parents et son frère sont adorables, et je me sens très à l'aise avec eux. Mais... La famille ne s'arrête pas là. Je ne déteste personne dans cette famille hein, que ce soit clair, mais quand ils sont tous réunis pour un week end entier, ça veut vite faire des étincelles...

La semaine dernière, nous sommes effectivement allés passer le week end à Chamonix, avec sa famille. Présentation :

Christophe, mon chéri. Richard, son frère, Marie-Anne et Théo, ses parents, Arthur, son grand-père. (Je sais, entre Marie-Anne, Richard et Arthur, déjà, on dirait la famille de Robin des bois, on me l'a déjà dit...).
André et Stéphanie, son oncle et sa tante. Julie, la fille ainée d'André, donc la cousine, et son bébé Ethan. Et enfin, Anton et Aris, les deux petits cousins de 8 et 10 ans.
Ah oui, et le chien, Darius, un énorme molosse qui bave et fourre son nez partout.
Bonne petite famille, donc qui se réunit ce jour-là pour l'anniversaire du grand-père qui fête ses 89 ans.

Arrivée le samedi matin.
Et le midi, l'ambiance commence à se tendre. Déjà, fait qui m'énerve considérablement, à chaque fois qu'on va chez André et Steph, c'est Marie-Anne qui prépare tout, la bouffe et l'organisation, personne ne trouve ça normal, mais personne ne dit rien... C'est donc tout naturellement que Marie-Anne et Théo sont légèrement tendus devant la perspective d'une week-end à Chamonix...
Bref, à midi, Richard et moi mettons la table et apportons le taboulé géant préparé par Marie-Anne, pendant qu'André aide le grand-père à s'installer. Il s'assoit à son tour et commence à servir.
Stéphanie : Attends que tout le monde soit là !
André : Ah écoute, il est déjà tard, si on attend tout le monde, on n'a pas fini.
Il ne manque plus à table que Julie, Marie-Anne et Théo. Les enfants ont bien sûr commencé à manger bien que tout le monde ne soit pas là, André aussi.
André : Commence à manger Estelle, ça va refroidir (clin d'oeil).
Haha, c'est du taboulé...
Moi : Non c'est bon, je peux attendre les autres.
Quand même, ça se fait pas...

Et pendant le repas, le brouhaha s'installe.
Richard : Chris, un peu de vin ?
Marie-Anne : Richard, arrête de boire !!!
Richard : Oh ça va, maman. Dans ces week-ends là, ça s'impose. Estelle, du vin ?
Moi : Euh, ouais.
Stéphanie : Aris, tien-toi bien, et finis ton assiette.
Aris : Z'aime pas. Ze veux des boulettes de viande !
Stéphanie : Donne-moi ton assiette alors.
Chris : Oh putain casse-toi, saleté de chien !
André : DARIUS (Il lui file un coup de pied au cul), file dedans !
Stéphanie : ANDRE NE FRAPPE PAS LE CHIEN !!!
André : Mais c'est comme ça qu'il faut les dresser !!
Stéphanie : Pas si violemment !
Marie-Anne : Aris, qu'est-ce que tu fais sous la table ??!!
Anton : Je peux goûter le vin ?
Chris : Estelle, encore du vin ?
Moi : Ouais.
Marie-Anne : Vous buvez trop.
Richard : Vive les repas en famille.
Julie : Je suis bien d'accord...
Arthur : Je suis tellement content d'être avec vous tous...
....

  L'après-midi, c'est sieste et glandouillage pour tout le monde, et tout le monde arrête de parler dans tous les sens, ça fait du bien.
Mais le soir, on remet ça.  On s'installe dans le salon pour l'apéro.
André : bon, je crois qu'on peut sortir le champagne, là.
Richard va le chercher, mais attend poliment (encore une fois) que tout le monde soit là pour l'ouvrir et servir.
André : Ben alors, on va passer la soirée à regarder la bouteille ? Pourquoi vous l'ouvrez pas ?
T'as qu'à l'ouvrir toi-même, t'en as pas foutu une de la journée...
Richard : Mais y a Chris, maman et Stéphanie qui sont toujours à la cuisine.
André : Steph boit pas de champagne de toute façon.
Richard : Pourquoi ?
André : Elle boit plus d'alcool, ça lui donne des crises de spasmophilie.
Richard : Ah...
André : Bon tu l'ouvres cette bouteille ?
Il l'ouvre donc, rempli les coupes, mais nous attendons toujours les autres pour trinquer.
André : Bon allez, merde, il va chauffer le champagne là ! Allez à la vôtre !
Marie-Anne, qui arrive dans la cuisine : Bah... Vous auriez pu nous appeler quand même !
André : Mais on vous a appelé !
Marie-Anne : Mais non !
André : Mais si !
Bref...

Et alors que l'apéro se passait finalement assez bien, Chris a eu la merveilleuse idée de dire qu'il ne croyait pas à la psychologie, voulant dire par là qu'il trouvait inutile d'aller chercher de la psychologie là où il n'y en a pas.
Comme par exemple lorsque son chef lui a dit "Christophe, cette année tu vas prendre du grade", et que ses parents ont fait tout un speech pour lui expliquer les dessous de cette phrase. Ca l'a saoulé.
Malheureusement, le grand-père, qui est pourtant plutôt sourd, a entendu ce que Chris a dit.
Arthur : Quoi ? Mais Christophe... Comment est-ce qu'on peut ne pas croire à la psychologie ? Je vais t'expliquer, le mot psychologie vient de deux mots grecs qui...
Et merde.
Au bout de dix minutes de discours que Chris n'écoute qu'à moitié, il décide de passer le relais. Et ça tombe sur moi.
Chris : Eh Papi, tu sais qu'Estelle, elle a fait SEPT ans de Latin ? Elle a lu les Métamorphoses d'Ovide, et tout !
Arthur : Oooh dis donc, sept ans !
Moi -_- : Merci chéri.
Chris : Mais de rien...
Voilà donc comment je me suis retrouvée à parler de latin avec le grand-père pendant un quart d'heure.

On passe à table. Chris et Richard, déjà éméchés, sortent des conneries à n'en plus finir. Et après je ne sais plus quelle vanne stupide...
André en riant : Wow... Vous êtes graves, les mecs. Mais bon... on choisit pas sa famille, hein...
Julie, regard noir :  Crois -moi,  c'est réciproque !
André : ...
Et v'lan... Ambiance lourdingue. N'empêche, j'admire Julie, elle est la seule de cette famille qui ose dire les choses comme elle les pense... Et ce n'est vraiment pas de trop.

Stéphanie : Anton, goûte le gratin de Marie-Anne.
Anton : Non, j'aime pas les courgettes.
Marie-Anne : Allez, juste une petite bouchée, fais un effort.
Anton : NON j'aime pas les légumes, c'est comme ça, c'est tout !
Stéphanie : Bon, tu veux un peu de poulet alors ?
Anton : Ben je vais pas manger du poulet tout seul...
Finalement, n'ayant quasiment rien avalé, les deux petits monstres sont partis regarder le match de foot à la télé sans rien demander à personne...
Puis André s'est levé faire je sais pas quoi, et Stéphanie et Julie se sont isolées dans la cuisine pour discuter.
Nous n'étions plus que cinq à table.
Richard : Je me répète, mais... Vive les repas de famille.

Au moment du dessert, tout le monde est quand même revenu.
Chris : Au fait, vous pensez quoi du film Shining ? Estelle et moi on n'est pas d'accord.
André : Shining ? C'est un chef-d'oeuvre !
Moi : Ahhh, merci !
Chris : Ouais ben moi je me suis fait chier. J'ai trouvé les dialogues vides de sens.
Arthur : Attends... Christophe, j'entends des aberrations aujourd'hui. Un dialogue ne peut pas être vide de sens. Dialogue vient d'un mot grec qui...
Et merde.
Arthur a finalement monopolisé la conversation jusqu'à la fin du repas...

Le lendemain matin :
Nous prenons notre petit-déjeuner dehors. Marie-Anne nous rejoint.
Marie-Anne : Ca promet, aujourd'hui. Steph et André n'ont pas dormi de la nuit.
Chris : Pourquoi ?
Marie-Anne : Le chien a fait trois crises d'épilepsie...
Ah oui, parce que j'ai oublié de le dire, même le chien est timbré dans cette famille. Il est épileptique. Ca craint...
Stephanie arrive avec des cernes jusque là.
Steph : Putain... Trois crises dans la nuit, j'ai pas fermé l'oeil. J'ai l'impression d'avoir la gueule de bois alors que j'ai même pas bu...
Le reste de la journée se passe finalement plus ou moins bien...  André a voulu que nous allions manger dans un restaurant chic, bien que nous n'ayons tous prévu que des jeans et des baskets... Bien, à la guerre comme à la guerre, on y va quand même.
L'ambiance est pourrie dans ce resto, il n'y a que des vieux riches qui n'osent pas décrocher un mot du repas, et la décoration des tables est franchement gerbante : des nappes fleuries bleues et jaunes, et des assiettes fleuries roses et vertes...  je ne pensais pas que si peu de bon goût était possible. Très mal à l'aise, on s'est assis quand même, retenant un léger fou rire nerveux...

A 16h, après le repas.
Theo : Allez, on va chercher nos sacs au chalet, et on se casse hein, merde.
Marie-Anne : Oui, y en a marre là.

Ce qui me fera toujours rire dans cette famille, c'est qu'ils ne se supportent pas plus de deux jours, mais en même temps ils s'adorent. Ils se gueulent dessus à chaque fois.... et ils aiment ça.

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